1ère Partie

Les Loisirs de captivité d'un soldat français prisonnier de guerre à Ansbach, Bavière

Combats du 6 août 1870 à Spicheren (p12/137)

Combats du 6 août 1870 à Spicheren (p13/137)

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jusqu'à 9 heures du soir sans

arrêter un seul moment.

Maintenant je vais vous raconter

de quelle manière, on nous amena

devant l'ennemi, étant environ

à800 mètres du champs de bataille,

on nous fit quitter nos sacs et

partir au pas de gymnastique. Les

généraux et les officiers de chaque

régiment en tête, alors tous nous

sommes rentrés dans le bois. C'est

à dire dans la forêt de Spicheren

que la lisière du côté de la prusse

n'était qu'à quelques pas pour y

rentrer, mais on nous laissa dans

l'intérieur du bois, de manière que

on ne pouvait pas bien voir ce qui

se passait devant nous, on ne pouvait

voir si l'ennemi était près où loin

de nous. Là, le feu commença. On

nous faisait tirer sur nos soldats

donc sur le 10^ème régiment de

chasseurs à pied(s), qui se trouvaient

déployés en tirailleurs sur deux

lignes, embusqués derrière les pli(e)s

du fossé, attendant l'ennemi pour

leur tirer dessus ; mais nos soldats

se voyant pris par derrière, se

retournent sur nous, alors nous avions

l'ennemi à notre droite qui venait

pour nous faire prisonniers, sans

tirer, les ayant aperçu on leur lâche

un feu de peloton dessus, en voilà

une partie en déroute, une partie

blessés et les autres prisonniers.

Quant à nos généraux et à nos

officiers, il ne risquaient aucun

danger, parce que sitôt que le feu

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